ATHEISME
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Ne pas croire en Dieu, ce n'est pas une croyance mais croire qu'il n'existe
pas, en est une.
Je pourrais dire : " Dieu ! mais je n'ai pas de temps à perdre !" Cela
traduirait bien ma façon de penser : je m'en fous !
Mais il y a ces croyants qui prient pour vous, qui tentent de vous
convertir, qui veulent vous imposer leur morale ce qui n'est qu'une façon de
vous tyranniser. La plupart des croyants sont malades de vous voir profiter de
ce qu'ils s'interdisent ou de ce qu'ils ne s'autorisent que dans les délices
et les affres de ce qu'ils appellent le péché.
La croyance est bien l'acte le plus inutile qui soit, mais si elle permet à
certains de vivre, alors elle trouve son utilité et sa justification pourvu
qu'ils foutent la paix au pauvre monde.
Un pays où l'on accroche des croix sur tous les murs, jure sur la Bible ou
quelque autre livre, est une tyrannie.
Il n'est de pire tyrannie que celle qui se croit fondée sur des vérités
intangibles.
Le respect de l'autre n'est pas une vérité, ou le fruit d'une
peur, c'est un acte moral
de personne évoluée estimant que la vie étant la seule certitude, fragile et
apparemment transitoire, demeure la seule valeur sur laquelle l'homme puisse
se retrouver sans manquer à ses semblables.
Le mélange des genres, minarets, clochers, synagogues, temples et
autres me rassurerait presque dans l'espoir, souvent déçu hélas, que les
différentes simagrées se neutralisent.
Seul un croyant qui peut entendre blasphémer sans sourciller
respecte l'autre, d'ailleurs la croyance dans toutes ses manifestations
tangibles ne serait que blasphème si Dieu existait.
Les hypothèses de ce que nous pourrions être, sont infinies et il
peut y avoir dans leur exploration une sorte de jeu de fiction où
l'imagination peut se repaître.
L'existence de certitudes internes fugitives, n'est pas niable,
ce qui est stupide c'est de leur attacher de l'importance. Ainsi ceux qui ont
eu des révélations ne sont pas des êtres choisis, différents des autres,
seulement des crédules ou des manipulateurs qui partent de leurs rêves pour
fonder des réalités divines imaginaires.
Croire est toujours une décision, après on l'habille. Il arrive
que la décision soit le résultat d'une nécessité qui l'occulte, cela ne change
rien à sa nature.
Croire est une chose, avaler les salades révélées et les appels
au meurtre de certaines révélations est autre chose, là, ce n'est plus la
mystique qui parle, c'est la violence, une autre forme de folie.
L'utilisation du sentiment religieux, c'est à dire de l'ignorance fondamentale
et des peurs de l'homme, est
une imposture, une escroquerie contre laquelle on ne peut pas hélas protéger
les faibles. C'est un peu comme la prostitution, un mal que l'on est obligé de
tolérer parce que le combattre entraîne bien inutilement des excès contraire.
Exactement comme pour la prostitution, il convient seulement de s'assurer
qu'il n'y a pas de croyants sous contrainte. Chez les chrétiens la
religion monothéiste reproduit hypocritement de nombreuses coutumes venues du
polythéisme comme le culte de la mère sous la forme farfelue de la Vierge
mère, Marie. Les saints sont également le refuge de bien des superstitions,
l'Eglise encourageant ces cultes subalternes à qui on assigne des spécialités
particulières. En fait la dégénérescence de la religion au plan de la doctrine
a suivi la dégénérescence politique qui a transformé un mouvement plutôt
révolutionnaire en une structure conservatrice et tyrannique. De
là les attachements christiques de certains chrétiens qui, bien entendu, n'ont
plus rien à voir avec la divinité, mais visent l'homme. Il y a
autant de façons et de raisons de croire qu'il y a de croyants, malgré cela il
y en a peu en réalité et elles relèvent toujours de l'ordre de l'irrationnel.
Croire c'est un peu entrer en transe, une transe la plupart du temps des plus
médiocres.
On me demande : justifier votre incroyance ! Mais je ne suis pas incroyant ou
je ne le suis que par défaut. Croire en l'absence de tout principe
moteur de l'univers serait encore une croyance. La vérité est que tout cela
m'ennuie profondément parce qu'il ne peut y avoir dans ce domaine que de
l'irrationnel. Je laisse aux croyants de tout poils y compris de l'incroyance
ces débats. En ce qui me concerne, quand je dis que Dieu n'existe pas, je
parle de ce que je connais : je ne le vois pas, il n'existe pas dans mon
monde, il ne se manifeste pas à moi. Pour le reste : je m'en fous ! La question est stupide !
( 15-3-2005 )
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