TRENTE ANS : AVORTEMENT
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A toutes celles, nos aïeules, qui sont mortes victimes de la connerie militante, mais qui nous ont quand même donné le jour, à celles qui en meurent encore, quotidiennement !
C'était d'autres temps, disent-ils, ces " bouche en cœur ", mais c'étaient des femmes qui mourraient et les couteaux qui les ont tué, couverts d'eau bénite, sont encore levés.
Il y a maintenant trente ans que Madame Simone Weil parvenait, avec mille précautions, à arracher à une bande de débiles frileux la loi autorisant l'avortement. Il avait fallu pour cela que l'ancienne loi des bouchers cléricaux s'effondre d'elle même sous ses immondices, que des femmes célèbres sortent de l'ombre pour proclamer qu'elles étaient maîtresses de leur corps, que la pression enfin soit si forte qu'il était difficile d'éluder.
Il y a maintenant trente ans que tous les assassins enrôlés sous la bannière du vieil entiaré prosidaïque du Vatican et autres bandes de ratichons rancis nous accusent d'assassinat à chaque fois qu'une femme utilise ce droit fondamental à disposer de son corps.
Rien d'étonnant me direz-vous, ces corbeaux ont toujours dix trains de retard ! Hier, antisémites avec les nazis, avant hier avant eux, aujourd'hui prosidaïques, les dévots de la secte vaticane n'en loupent pas une depuis bientôt deux mille ans !
Il y a vingt ans de cela, j'habitais alors Neuilly sur Seine, ce mauvais lieu de toutes les conneries parvenues, quand, accompagné de ma très jeune femme, dans un autobus, j'étais abordé par une vieille dame à l'apparence de respectabilité. A Neuilly sur Seine, dans la puanteur du fric, il faut se méfier, la respectabilité n'est parfois qu'une apparence ! Après quelques banalités insignifiantes, juste avant de descendre du bus, la vieille dame me fourre dans la main un papier et dit : " Lisez, c'est intéressant " Je regarde, il s'agissait d'un tract antiavortement. Aussitôt je me redresse, prêt à foutre ma main sur la gueule de cette vieille conne, trop tard hélas, le bus avait refermé ses portes, il ne me restait que l'impression d'avoir mis le pied dans une merde !
Pendant des siècles, les sacrés tarés des sectes du crucifié ont assassiné Marie-Madeleine à chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, soit qu'il ait fallu " sauver l'enfant ", soit qu'on ait envoyé à la potence une libératrice de femmes qui ne voulaient plus de cette malédiction que représente une grossesse non désirée, soit que les pauvresses qui fuyant la misère se faisaient trafiquer le ventre dans d'épouvantables conditions, en soient mortes, ce sont, au cours des siècles, dans ce monde de crétins - pardon, de chrétiens - des centaines de milliers de femmes qui ont ainsi été assassinées par les sectateurs de l'autre abruti qui n'en finira donc jamais de nous pourrir le monde du haut de sa croix vermoulue ! Faut-il que nos compagnes ne soient pas rancunières pour, dans ces conditions, s'être acharnées à enfanter ... des enfants que les très augustes généraux chrétiens envoyaient ensuite à l'abattoir sous la bénédiction papale !
Et que croyez-vous ? Aujourd'hui encore ces salopards ont le front de nous traiter d'assassins, ces enfants des amis de Pétain et de Hitler, se sont découverts des âmes d'anges pour défendre les foetus puisqu'il y a encore par là des individus à terroriser ! Des hommes* ont même payé de leur vie ce droit des femmes à avorter, sous le couteau des assassins chrétiens ! Georges Bush, ce grand héritier de la connerie militante, n'attend qu'une occasion pour revenir sur cette liberté au nom du " presbytérianisme " - si, si, cela existe !
A nous de comprendre que la liberté est fragile dans ce monde de petits Goebbels dévots servis par les médiasfoireux !
Veillez ! Les sectateurs du crucifié sont à terre, le Polonais de Rome a la tremblante, mais ils n'ont pas perdu tout leur pouvoir de nuire ! L' " Occident Chrétien " des petits fascistes colonels ou autres, se loge où il peut et la France ressemble de moins en moins au dernier havre contre la connerie religieuse dont les déferlantes roulent de toutes parts !
On pourra penser que ce texte est outré, que l'on écoute alors Madame Simone Weil qui fut abreuvée d'injures dans l'hémicycle même de l'Assemblée Nationale, par des hommes, députés, appartenant à l'immonde parti des cagots, souvent déguisés car ces hommes se disent seulement, la plupart du temps " conservateurs ", cachant l'appartenance honteuse au parti des assassins ensoutanés. Ils défendent une morale qu'ils appellent la Morale comme si les élucubrations imaginées de l'enclouté étaient des valeurs absolues, mais ils ne respectent pas la Morale des autres qu'ils jugent indignes, qu'ils insultent faute de ne plus pouvoir les écarteler ou les brûler comme au bon vieux temps dont ils ont encore la nostalgie ! Oui, ma haine des cagots vient de ce que je les ai pratiqué durant ma jeunesse, que je sais qu'en dehors de quelques " justes " qu'ils supportent difficilement, ils ne sont que mensonges, hypocrisie, bassesse, haine de tout ce qui vit et jouit, que leur amour du divin n'est qu'un résiné ranci qui pue le confinement malsain, je vois encore de ces laïques qui, alors que notre vieux curé si bienveillant à tout ce qui était la vie, nous saluait, semblaient poser leur dentier sur la table pour suggérer, à l'étonnement amusé et légèrement dégoûté du premier, " de faire une petite prière ", la prière, ce fruit abîmé de toutes les singeries ! Je n'oublie pas, non plus, le mot imbécile de l'immonde Claudel, " La tolérance ..." qui reflète si justement la mentalité chrétienne ! Je me battrais pour permettre à des chrétiens de vivre selon leur foi, mais je ne tolérerais jamais qu'ils viennent m'imposer quoi que ce soit au nom d'un sale con qui se prenait pour le fils de dieu, mort sur un bout de bois il y a deux mille ans !
* faut-il rappeler que " hommes " est un terme générique qui désigne aussi bien les hommes que les femmes. Oui, apparemment en ces temps de prétentieuse ignorance ou de revendications détournées.
( 25-11-2004 )