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DENIS TILLINAC

1947 PARIS

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Messagerie : ( Bourgeois.andre@9Online.fr ) ( Français seulement, les pièces jointes ne sont jamais ouvertes. )

Jadis écrivain, Tillinac semble s'être spécialisé dans la chronique chiraquienne. Le sujet paraît mince mais, hélas, il se peut qu'il y ait pire un jour en France comme ailleurs. Dira-t-on demain " Tomber de Chirak en Sarko " ou bien, rongés par la honte, n'écrira-t-on plus ... ?

 Le venin de la mélancolie

En littérature, j'ai la fidélité tenace, c'est ce qui explique qu'une fois encore j'aie acheté le dernier Tillinac. Deux ou trois de trop maintenant. Dommage, il n'y a pas tant de vivants que je puisse honorer aujourd'hui. Il réussit le tour de force de m'irriter même quand je suis d'accord avec lui, cette façon par exemple de rejeter l'extrême droite à gauche est minable, on pourrait faire le contraire de façon aussi stupide, attaquer la mobilisation des écoles contre Le Pen me trouve d'accord, pas la défense de ce dernier qui même s'il n'est pas un danger, représente tout ce qu'il y a de répugnant aux frontières de l'humanité, Le Pen, à mes yeux, n'est pas un homme, comme tout antisémite qui se réclame d'une filiation nazie, c'est un médiomonstre ( médio pour médiocre ) qui déshonore l'humain. Le Pen sous Hitler n'aurait été qu'un sous'off de camp de la mort ! Mais Tillinac a peut-être raison de se faire le chroniqueur de Chirac, quand on n'a plus rien à écrire ... Et puis, je dois le reconnaître, je ne suis pas pèlerin, je n'aime pas ce qui recouvre une religion, nationale ou autre. La seule éducation qui vaille est la démystification. Curieux que jamais Millet ( Richard ) ne m'indispose, c'est que sa nostalgie est celle d'un passé de tous, d'humbles, aucun rapport entre les deux !

 Incertains désirs :   

Le narrateur de ce roman nous balance sur un ton désinvolte l'immaturité définitive de son existence. La première personne, un léger cynisme dans ce regard sur soi permet d'entrer dans la légèreté du récit, d'en épouser la douce tristesse presque dorée. On nous épargne le poids du matériel qui ne fait qu'effleurer notre héros.  Les femmes se succèdent, pas très nombreuses après la belle cousine, une riche et mûre curiste, une série de fausses conjugales, maîtresses ou concubines. Chacune s'inscrit dans le souvenir des lieux et des autres, de la première en particulier. On se dit parfois que Tillinac abuse un peu de ce rythme rapide du récit. On ne s'attarde vraiment à rien, le sujet le veut, l'époque l'aime, la psychologie n'est plus de mise et les âmes se sont envolées. Le style rapide convient bien à l'insignifiance d'un héros dont nous avons le pressentiment qu'il nous manque un essentiel pour le connaître tout à fait.

Un bon moment de lecture mais de cette petite vie, à peine le livre refermé, on se dit : "ce n'était que "çà", il fallait presque du génie pour en faire un livre, même de 170 pages.

Le roman de la vacuité ne serait-il pas celui d'une génération, presque la mienne, je suis un peu plus vieux, qui à l'ordinaire, a comblé comme elle a pu le vide ou l'a plus ou moins bien assumé?

Après ce livre lu au pas de charge, je vais aller à un ancien, une réédition d'un roman de Victor Serge, histoire de me rassurer et de retrouver une époque où les phrases n'avaient pas toujours l'air d'avoir été écrites entre deux stations de métro!

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