AUTEURS :Les auteurs présents sur ce site

 

LES ŒUVRES : Leurs œuvres

 

               RENÉ BOYLESVE

         1867 - 1926

 

    UN GRAND ECRIVAIN MÉCONNU

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" Il ne possédait pas les qualités qui permettent à un romancier de lancer ses livres. Sa nature réservée se refusait au battage de la grosse caisse ; et ses romans, chefs-d'œuvre de raison, de sobriété et de bon goût sont de ceux qui n'attirent pas l'attention au premier abord ; il faut les lire lentement et les relire pour les apprécier et les mieux pénétrer. Le grand public ne sait pas lire et manque totalement de goût. A moins qu'un changement - peu probable, hélas ! - ne se produise dans les mœurs et que l'allure de la vie ne se ralentisse, Boylesve restera ignoré quoi que fassent ceux qui l'aiment pour le faire connaître. " André Bourgeois - mon homonyme - ( Thèse, 1945 )

Un anneau pour la communauté boylesvienne (Amis de René Boylesve)

Si vous désirez utiliser cet anneau dont la vocation est de diffuser des informations ou de poser des questions (les vôtres peut-être) et, si possible donner les réponses, transmettez votre adresse E.Mail à l'adresse suivante : Rene.boylesve@sfr.fr

 

Deux BIOGRAPHIES DE RENE BOYLESVE

 

     ACTUALITE BOYLESVIENNE

Enrichi : ALBUM BOYLESVE

Vient de paraître : La Becquée (Editions Marivole)

 

Nouveau :

Le blog des Amis de René Boylesve (Réalisation de Liliane Jouannet)

 

RENE BOYLESVE BIOGRAPHIE    

 

    Une  Nouvelle de René BOYLESVE jeune.            

 

Quand Boylesve se confie 

 

RENE BOYLESVE BIBLIOGRAPHIE

 

RENE BOYLESVE TRADUIT

 

RENE BOYLESVE LES ŒUVRES

 

René BOYLESVE au-travers de ... 

Je crois que c'est en relisant, au moins pour la troisième fois, Feuilles tombées, que j'ai vraiment ressenti l'homme Boylesve, celui que je traquais depuis plus de huit ans au travers de l'œuvre. Quand il évoque sa sensibilité à fleur de peau, extrême, qui l'empêche par exemple d'assister à certains évènements sous peine de se rendre ridicule en raison de réactions impossibles à contrôler, il donne la vraie raison de sa discrétion, de son style réservé, ce n'est pas la tiédeur tourangelle qui caractérise René Boylesve comme l'ont cru ses contemporains trop vite satisfaits

de cette explication facile et trop dans l'air du temps, c'est au contraire une extrême sensibilité qui le faisait réagir plus fortement et qui l'a toujours obligé à avancer masqué ce qui était contraire à sa nature. Plus indifférent, Boylesve aurait été le plus féroce de nos grands humoristes. Il est l'écrivain de son époque, celui qui l'a certainement le mieux décrite, au-delà de ces chefs-d'œuvre que sont La Becquée, Mademoiselle Cloque, l'Enfant à la balustrade et quelques autres de ses romans, parce qu'il a vibré à son rythme comme peu d'hommes l'ont fait et parce que, grand romancier, il a su dominer - parfois avec difficulté - cette sensibilité et l'utiliser au mieux de son art. Il a été l'homme de tous les frémissements d'une époque de terribles transitions, de modifications à la fois rapides et profondes de la société sous l'impact de la science et de la technique, il a vu l'effondrement des espoirs avec la guerre, il a ressenti cela dans sa chair après l'avoir pressenti. Il est resté toute sa vie l'enfant solitaire qui se trouvait dans le frémissement des jardins et des arbres, qui s'abandonnait aux grandes perspectives champêtres comme il est resté le très jeune orphelin qui a vu son père se trancher la gorge, sa grand-tante qui l'élevait mourir d'un cancer et le mari de cette dernière se mourir d'un coup de fusil dans la tête. Par delà des amours bien réels d'un homme à succès féminins et très sensuel, il est resté l'éternel amoureux ignoré d'une jeune fille de sa jeunesse. Toutes les contradictions de Boylesve se dissolvent dans cette contrainte imposée et, certainement, quand Gandérax, en éditeur abusif, lui demanda de contraindre son style, Boylesve ne fit qu'étendre à l'écriture dans sa forme ce qu'il s'imposait déjà au niveau du contenu. Il a cependant su tout dire, simplement d'une façon qui demande au lecteur de l'attention. Il a ainsi laissé une œuvre qui, si l'on veut lui donner sa place véritable, doit s'appréhender dans sa totalité. De Gide à lui, contrairement à ce que lui disait ce dernier, c'était lui qui écrivait pour un public choisi et limité.

BOYLESVE POETE : UNE ANCIENNE POLEMIQUE

 

UNE GENERATION

 

RENE BOYLESVE ET ....

 

de RENE BOYLESVE A ANDRE GIDE

 

RENE BOYLESVE CRITIQUE

 

RENE BOYLESVE CITATIONS          

  

Henry K. Marks : Un auteur préfacé par René Boylesve

   

SUR RENE BOYLESVE 

 

LEON BLUM ET RENE BOYLESVE

 

ABORDER RENE BOYLESVE                                     

 

 REBELL ET BOYLESVE

 

COMMENT TROUVER LES ŒUVRES DE RENE BOYLESVE

 

RENE BOYLESVE DANS LES HISTOIRES LITTERAIRES

Une étonnante coïncidence      

                        

L'inconnu de Profils littéraires  

                          

Une Préface "inédite"

 

Pour s'amuser

 

RENE BOYLESVE ET JOSE CABANIS   

 

Une improbable rencontre : René Boylesve et Pierre Drieu la Rochelle

 

 Liens boylesviens :

              Académie française : les Immortels        

 

Babelio : René Boylesve

              

Wikipedia, Boylesve                                 

 

Ville de Descartes

 

 Littérature, René Boylesve (Site de Pierre-Marie Danquigny)

 

              Musée René Boylesve à Descartes       

     

              Inlibroveritas René Boylesve

 

            Site de Catherine Réault-Crosnier            

 

La biographie de François Trémouilloux

 

Un article d'olivier Parenteau

 

       "Ce n'est pas leur moralité que je reproche aux ordinaires romans moraux,

c'est d'être écrits pour la morale et non pour la vérité." R.B.

 

FEUILLES TOMBEES : Voyage dans le premier quart du vingtième siècle

 

Liens : Une lettre de René Boylesve  www.jeangustavetronche  Au sujet de ce site, disons que le commentaire affirmant que Boylesve ne fut pas jugé digne par les "papes" de figurer en bonne place dans leur catalogue, me paraît on ne peut plus hasardeux. D'abord parce que Boylesve, mort en janvier 1926, n'a jamais fait le moindre effort pour y figurer. Ensuite parce que les témoignages de certains de ces "papes", Gide au premier rang, révèlent une admiration pour certaines œuvres de Boylesve que Gide n'a pas manifestée pour de nombreux "sélectionnés", bien oubliés aujourd'hui. S'il n'a pas aimé certaines des œuvres de Boylesve comme le Bel avenir, la réciproque est d'ailleurs vraie, il a rarement lu à haute voix à sa femme un livre qu'il venait de lire comme il l'a fait pour l'Enfant à la balustrade, il a rarement écrit pour remercier à des envois de livres, chose qu'il fera au moins deux fois pour des romans de Boylesve qu'il avait appréciés. D'autres du premier groupe de la NRF appréciaient encore plus Boylesve. Rivière ne l'aimait pas, mais il n'a pas laissé une grande trace dans les lettres françaises. Enfin, faut-il dresser le catalogue de tous ces écrivains de deuxième zone et pire, accueillis à la NRF, très loin de valoir Boylesve, qui n'ont laissé aucune trace que leur nom au sommaire d'un numéro de la revue ? Pour terminer, rappelons qu'au catalogue de Gallimard, avant 1926, figure un petit livre que Boylesve avait bien voulu donner à cette maison - il n'était en mal ni de revues, ni d'éditeurs trouvant porte ouverte chez les mieux placés de l'époque.

 

Un site littéraire : www.litteratur.fr/?cat=93

 

LES AMIS DE René BOYLESVE L'association des Amis de René Boylesve, fondée  et déclarée à la Préfecture de Tours en 1951, réalise chaque année plusieurs manifestations, anime un musée et fait paraître une revue annuelle : Les Heures Boylesviennes.

 

Après la première édition des Bonnets de dentelles, une des versions alors inédite de la Becquée, elle a réédité récemment La Poudre aux Yeux, autre ouvrage de René Boylesve dont il existe également plusieurs versions ainsi que Azurine ou le Nouveau voyage, qui, publié pour la première fois en 1895, est le premier texte littéraire consacré à l'automobile et des inédits de René Boylesve : Entrez dans la Ronde et Souvenirs du Jardin détruit (augmenté de la seconde partie, inachevée et inédite).

 

En outre les Amis de René Boylesve ont publié l'étude de Liliane Jouannet, Singulières "Leçons d'amour" ou La force des femmes dans l'œuvre de René Boylesve.

 

Ces publications (et dautres), les biographies, sont disponibles à l'Association.

 

Contact au secrétariat :  Les AMIS de René BOYLESVE - A.R.B.

                                     La Saulaie

                                     37600 BETZ le CHÂTEAU

 

 

"Outre un précurseur et contemporain de Marcel Proust, René Boylesve est un libertin dans le vrai sens du mot, le sensuel est tenu en laisse par le bon goût, le penseur par l'intérêt qu'il porte aux hommes et ce qu'il sait des vertus positives qui sont l'heureuse contrepartie des défauts si souvent dénoncés, caricaturés, de cette petite bourgeoisie provinciale, traditionnelle dont il est issu et qu'il dépeindra si bien sous tous ses aspects dans son œuvre.

Le libertin pressent le monde futur dans des progrès qu'il ne réprouve pas mais dont il sent déjà les mauvais effets de même qu'il ne renie pas un monde ancien dont il sent bien la mort et dont il n'ignore pas les défauts. Entre les deux, on trouve le thème, récurrent dans cette œuvre, de l'éducation qui d'une génération à l'autre, toujours en décalage avec un futur qui sera le présent de la génération nouvelle, ressemble fort à une fabrique d'inadaptés.

On sait que le classicisme naît des contraintes, c'est par ces contraintes issues de sa personnalité bouillonnante et bridée par une grande timidité produit d'une extrême sensibilité, qu'il sera classique autant que par son désir du mot juste, de la belle écriture et de sa volonté délibérée de ne plaire qu'à une élite littéraire restreinte même si d'autres goûts, plus romantiques, élégiaques, tenus en bride, se font jour ici ou là dans cette œuvre si dense et déroutante pour ceux qui ne sont pas capables de la pénétrer. Il ne sera d'ailleurs pas classique au sens strict du terme, réprouvant de toute sa conviction la règle de l'Unité qu'il juge, à juste titre, simplificatrice, et fausse.

L'œuvre, forte et cohérente se situe à un carrefour des lettres françaises, on pourrait jouer un jeu de rapprochement des œuvres de René Boylesve avec différentes écoles, des libertins du XVIIIème à Proust en passant par Lamartine, Balzac, Anatole France ou d'autres y compris les naturalistes sans pour autant pouvoir assimiler à aucune tendance des œuvres qui portent avant tout la marque de leur auteur. Le purgatoire durable, peut-être hélas définitif qui recouvre injustement cette œuvre, est peut-être dû à ses qualités les plus marquées à moins que ce soit à ses succès d'édition qui n'ont pas été au meilleur de son œuvre.

 

Si vous êtes concernés ou intéressés par René Boylesve ou si vous possédez des informations ou documentations intéressantes sur cet auteur, vous pouvez joindre l'auteur de ce site.

Messagerie : bourgeois.andre@9online.fr ( Français seulement, les pièces jointes ne sont jamais ouvertes. )

Modifié le 28 octobre 2016

 

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