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LES ŒUVRES : Leurs œuvres

 

LEON BLUM ET RENE BOYLESVE

 

RENE BOYLESVE ou PAGE D'ACCUEIL

 

On le sait, Léon Blum (1872-1950), avant d'être une grande figure de la politique française fut un critique littéraire fin et perspicace. Son livre sur Stendhal et le Beylisme est d'un grand intérêt et une partie des notes de Boylesve sur Stendhal sont des notes de lecture de cet ouvrage.

Je n'ai découvert que tout récemment ce que Léon Blum a écrit concernant René Boylesve. Oserais-je dire que je ne suis pas d'accord avec lui sans préciser immédiatement que je suis loin d'être certain d'avoir raison! Je pense que Léon Blum se trompe quand il formule certaines critiques concernant le Médecin des Dames de Néans, qu'il apprécie d'ailleurs. Comment pourrait-il ne pas se tromper? Proust n'a pas encore commencé sa Recherche et personne n'est habitué à ce style en méandres que l'on trouve déjà dans le Médecin. Je pense qu'il faut lui rendre hommage d'avoir discerné dès ce premier roman le talent et l'originalité de Boylesve. (Léon Blum - La Revue Blanche 15 octobre 1896.)

Dans un second article de 1899 dans la même revue, Léon Blum nous dit un peu plus longuement le bien qu'il pense de Mademoiselle Cloque qui vient de paraître. Là encore je ne suis pas persuadé que la distinction que Léon Blum fait entre le conteur et le romancier en désignant Boylesve comme un conteur sans pour autant en faire un jugement de valeur soit tout à fait pertinente au sujet de ce livre. Mais Léon Blum met le doigt sur une tendance de Boylesve qui est illustrée par d'autres oeuvres et en 1899, n'ayant de Boylesve à sa disposition, que quatre livres outre celui dont il fait la revue, le Médecin, les Bains de Bade, Sainte-Marie des Fleurs et le Parfum des îles Borromées dans la première version si supérieure à celle qui est connue depuis, il est naturel qu'il discerne cette tendance de Boylesve qui ne sera cependant jamais totalement distincte - sauf peut-être dans Les Bains de Bade et dans Le Carrosse aux deux lézards verts, de sa nature de vrai romancier. Léon Blum cherche déjà l'unité qu'il ne met pas en doute chez cet auteur et il a raison. Peut-être que certaines critiques qu'il formule à coté de son appréciation de ces oeuvres, permettraient de mieux comprendre, même si elles ne sont pas tout à fait justifiées, l'oubli relatif dont l'oeuvre de Boylesve a été victime et je regrette de ne pouvoir pas donner ici l'article complet encore couvert par le copyright et qu'on trouvera sans peine ainsi que le premier cité ici dans le premier volume des Oeuvres Complètes de Léon Blum (pages 67-69)

28 décembre 2002

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