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LES ŒUVRES : Leurs œuvres

 

BOYLESVE DANS LES HISTOIRES LITTERAIRES

 

RENE BOYLESVE ou PAGE D'ACCUEIL

 

HISTOIRE DE LA LITTERATURE FRANCAISE DU SYMBOLISME A NOS JOURS (Henri Clouard - Albin Michel - 1947)

Deux longues notices intelligentes et d'une surprenante pénétration pour un ouvrage général comme celui-là, preuve que l'auteur connaît parfaitement son sujet.

D'abord : "René Boylesve s'est engagé à fond dans la triple direction ouverte par le Médecin des dames de Néans. D'où 1 la série galante et libertine : Les Bains de Bade, La Leçon d'Amour dans un Parc, Les Nouvelles Leçons d'Amour dans un Parc, .... car le dernier chapitre des Nouvelles Leçons, le terrible chapitre intitulé "Le dernier mot sur l'amour", suffirait à en signaler la morose intention pessimiste; - 2 la série de la vie bourgeoise en province, .... 3 la série de psychologie amoureuse lyrique dans Sainte Marie des Fleurs, passionnées dans Le Parfum des îles Borromées, d'observation attristée dans ....   Il y a des sentiers pour relier ces quatre voies ..."

"L'oeuvre a pour armature générale une observation de la réalité des moeurs et des caractères. Bien que conduite par une sensibilité, elle va jusqu'à la raillerie, jusqu'à la satyre même, par où se devinent les déceptions que la vie donne à un chimérisme de poète. Des récits tempérés et doux : mais là-dessous, une réelle forme d'amertume, quelque fois de dégoût."

"Ainsi ayant dénoncé les cruautés de la vie, Boylesve a dénoncé également celles de la société."

"Comment donc se fait-il que l'auteur de si noirs romans, passe pour un plat esclave du conformisme social?"           

Tableau du XX ème siècle - 1900 - 1933 (par René Groos et Gonzague Truc, Denoel et Steele, 1934)

Une notice assez courte. "Car nul écrivain peut-être n'a été aussi ridiculement méconnu. C'est homme qui a montré l'irrémédiable carence de la bourgeoisie et l'a peut-être enterrée a été pris pour un défenseur des vieilles disciplines sociales, ce moraliste qui a écrit sur l'amour les pages les plus atrocement vraies qu'on puisse lire passe pour un auteur de patronage!"

"... un observateur plein de pitié mais qui ne laissait rien échappé du mal et de la douleur, un écrivain sûr de sa composition comme de sa langue où la phrase s'ordonnait simple certes et aussi souple et chaude, un romancier enfin dont la spéculation même prenait par une pente invincible l'allure du roman ..., et un grand romancier."

 

Histoire de la littérature et de la pensée françaises contemporaines. 1870 - 1934  (Daniel Mornet Bibliothèque Larousse 1946

Une notice un peu banale qui donne l'impression que le sujet est connu par ouïe dire. "Les romans de René Boylesve sont un bon exemple de la tradition humaniste et classique, du goût pour la vérité mesurée. ...."

 

Dictionnaire Bordas de Littérature Française (Henri Lemaître - 1994)

Un article intelligent et presque étonnant si l'on pense à l'oubli qui a touché Boylesve au moment de cette édition.

"Boylesve se voulu un romancier "traditionnel" au meilleur sens du terme. Indifférent aux débats des théoriciens, étranger aux préoccupations esthétiques qui agitaient les milieux littéraires de son temps, il perpétue avec élégance le roman d'analyse, non sans y insérer parfois une pointe discrète d'observation sociale"

"Ecrivain injustement méconnu après avoir été à la mode, Boylesve mériterait de retrouver la place qui lui revient parmi les romanciers dont la principale qualité est dans la finesse de l'analyse et l'aisance de la narration."

 

Le Nouveau Dictionnaire des Oeuvres (Laffont - Bompiani)

Deux notices, L'Enfant à la Balustrade et La Leçon d'Amour dans un Parc, surtout descriptive de l'action et sans grand intérêt.

 

Dictionnaire des Littératures (Sous la direction de Philippe Van Tieghem, P.U.F. 1968)

Un article qui prouve une connaissance au moins partielle de l'oeuvre et dont nous ne partageons pas la conclusion.

"Boylesve manque de force; mais il éclaire avec beaucoup de goût les nuances du sentiment, et son style reste très indépendant des modes passagères."

 

Le roman français depuis Marcel Proust (Jean Ehrhard Edition de la Nouvelle Revue Critique - sans date, années 30)

"Son oeuvre est une "recherche du temps perdu", sur un ton de confidence."

"Sa prudence d'observation, son respect pour l'illogique et le contradictoire dans la vie des sentiments témoignent d'une sensibilité très délicate et d'une intuition qui rapprochent ses oeuvres des romans psychologiques d'écrivains plus jeunes."

 

Histoire de la Littérature Française Contemporaine (René Lalou P.U.F 1947)

Une courte notice sur René Boylesve, dans cet ouvrage paru la même année que celui de Clouard, est à la limite de la mauvaise interprétation de l'oeuvre de Boylesve et en révèle une compréhension très partielle.

"... il a entrepris de peindre, dans la Becquée, "les scènes et les figures communes à la famille provinciale française", de réhabiliter "l'ingrate beauté du conservatisme"."

Les dictionnaires "classiques"

Le Robert affirme sa nette supériorité sur le pauvre Larousse qui a perdu, peut-être sans s'en apercevoir, Boylesve en route, en donnant une courte notice.

(Dernière modification 2 novembre 2004)

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