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POUR S'AMUSER - L'ABBE BETHLEEM

 

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La sottise des cagots n'a pas toujours été une source d'amusements, il a été une époque où ces gens vous envoyaient à la potence avec détour par la torture, pour un rien, un crachat par exemple. C'est en souvenir des innombrables victimes, par le feu, par la torture, par les massacres prêchés par les prêtres, les curés, les moines et les papes, qu'il est aujourd'hui nécessaire de ridiculiser cette clique en soutanes et frocs qui, désormais, se déguise pour essayer de passer inaperçue mais qui serait toujours aussi prompte "au mal" comme elle dit, si elle en avait l'occasion!.

C'est un libraire des quais à Paris qui m'a fait connaître l'abbé Louis Bethléem (ça ne s'invente pas!) par son livre : Romans à lire et Romans à proscrire. Il en a fait une sorte de livre de chevet qu'il ouvre dans les moments de cafard pour se remonter le moral en riant de la sottise du bonhomme. A la vérité on est étonné qu'un homme ayant une telle connaissance de la littérature que cet abbé ait pu rester aussi sot, à moins que ne se soit caché derrière lui un bataillon de phalangistes en robe noire jetant urbi et orbi leurs excommunications littéraires. Je citerai ici les rubriques de cet ouvrage qui concernent les auteurs traités dans le site.

 

RENE BOYLESVE : (Classé par l'abbé dans la catégorie : romans mondains)

"Le Médecin des dames de Néans; Sainte-Marie des Fleurs; Le Parfum des îles Borromées; La Becquée; La leçon d'amour dans un parc; Mon amour, sont des romans d'une mièvrerie souvent licencieuse. Mademoiselle Cloque et l'Enfant à la balustrade; Le Bel avenir (études de la vie provinciale); Le Meilleur ami (deux nouvelles); La Marchande de petits pains pour les canards (nouvelles, pas pour tous) sont beaucoup plus réservés.

La Jeune fille bien élevée, qui soulève la question délicate de l'éducation des jeunes filles et, Madeleine jeune femme, roman réaliste de bon aloi, tout imprégné de sens et de vérité, renferment nombre de pages troublantes pour la jeunesse; mais ils peuvent être lus avec intérêt par les parents.

Quant à Tu n'es plus rien, il pose le problème de savoir jusqu'où doit aller chez les jeunes veuves  la fidélité au souvenir; l'action se passe dans les milieux frivoles et la solution est trop catégorique.

Les ouvrages plus récents sont étrangers à toute thèse : ..... Le carrosse aux deux lézards verts (sans portée morale; un gros mot seulement) ..."

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HUGUES REBELL : (Figure dans la catégorie : romans à proscrire)

" ... s'est complu à introduire dans ses romans les déclassés, les aventuriers, les individus en marge de la Société et de la morale, les ruffians, les courtisanes, les moines rabelaisiens, les prélats débauchés.

Aristocrate et païen, n'admettant que le "panem et cicenses" de l'antiquité il a combattu la morale chrétienne et réclamé dans un de ses recueils de poèmes, le triomphe des sept péchés capitaux sur la terre."

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ANATOLE FRANCE : (Catégorie Romans à proscrire)

Rappel de la condamnation papale de l'oeuvre de France : Opera Omnia (décret du 31 mai 1922)

"Anatole France ... mort le 12 octobre 1924, sans s'être réconcilié avec Dieu; obsèques civiles aux frais de l'Etat.

Anatole France fut peut-être le plus mauvais des écrivains de ce temps. Chez aucun, l'impiété ne fut aussi complète, ni l'immoralité aussi animale. Quelques mots sur sa carrière littéraire justifieront cette appréciation.

Anatole France débuta par des poésies, toujours élégantes, mais toujours aussi licencieuses et impies : ... (cri de rage contre le christianisme, ce "spectre qui vient troubler les fêtes de la vie" etc), ou frondeuses et révolutionnaires : ...

....

En résumé, par son scepticisme, son dédain du christianisme et de la chasteté, son fatalisme, son "renanisme" ondoyant, voluptueux et faux, Anatole France restera comme l'un des écrivains les plus malfaisants de notre époque. Son ironie perfide cause plus de ruines dans les convictions et les croyances que les attaques brutales et franches des autres libres-penseurs."

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Je ne résiste pas au plaisir de citer l'abbé au sujet d'André Gide. Il reprend les critiques imbéciles de Henri Massis de l'Action Française avec une véhémence qui fait qu'une fois encore, un abbé nous place Gide très près de France auquel il succéda d'une certaine façon, à vrai dire dans l'opinion.

 

ANDRE GIDE : (Catégorie : Romans à proscrire)

"Il s'attaque à la vérité; parce qu'il croit que l'erreur est plus féconde que le vrai, parce que le vrai est un et que l'erreur est innombrable.

Il s'attaque à la conduite de la vie morale. Au travers de ses vingt romans ou essais, sous la séduction d'un style savant et dépouillé, il s'applique à saper la certitude morale, à ruiner les grands principes moraux, à briser, sans se soucier du bien et du mal, les lois divines et humaines qui s'opposent à l'épanouissement des virtualités de son être.

Cet écrivain pervers n'est point vicieux par affectation et par mode; il applique son art à corrompre. ..."

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Et puis ... pendant que nous y sommes, relevons quelques unes des excellentes condamnation des bons pères. Pour une fois qu'ils n'agissent pas par l'épée!

 

Les Perles du Saint abbé ou les çonneries de l'Eglise catholique :

Voltaire :

"Voltaire est "proprement un monstre" écrit Louis Veuillot; il est invraisemblable, et jusqu'à un certain point inexplicable. Victor Hugo a vraiment bien dit :

"Singe de génie

Chez l'homme en mission par le Diable envoyé!..."

L'ambassadeur est digne du souverain."

Ce qui ne l'empêche pas d'écrire sur Hugo :

"... a célébré la religion en termes magnifiques; mais à coté de ces splendeurs que d'assertions mensongères, de blasphèmes, de calomnies contre l'Eglise, le pape, les évêques, le clergé! Que d'immoralités!"

et d'utiliser le même Voltaire contre Rousseau :

"... est, d'après Voltaire, "le plus méchant coquin qui ait jamais déshonoré la littérature." "Il est sale, ajoute Louis Veuillot, il est de cette nature de domestiques * qui souillent les maisons."

Georges Sand :

"... Démagogue et communiste, elle a écrit des romans humanitaires, où elle expose l'âge d'or qu'elle a entrevu et qu'elle prétend voir se réaliser par l'égalité, la fraternité, la fusion des classes dans l'amour." Heureusement que le brave abbé n'a pas lu les Evangiles, il les mettraient dans les romans à proscrire! Comme le fait l'Eglise ...

Zola :

Après avoir pris une part considérable à l'affaire Dreyfus, il mourut tristement le 28 septembre 1902" Quand on sait que Zola fut assassiné par les amis du curé en raison de sa participation "considérable" à l'Affaire, on ne peut manquer d'apprécier le culot de ce tartuffe!

* Un des critères de repérage de la saloperie bourgeoise est à mes yeux l'utilisation du terme "domestique" dans un sens péjoratif. Barrès également le faisait. Ces gens ne sont que des salauds qui se croient supérieurs aux autres pour un héritage qu'ils n'ont pas mérité.

 

 

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