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ET SI ON PARLAIT LITTERATURE ET AUTRES CHOSES....

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Boylesve Des jargons Saints, criminels et fausse laïcité Moore et Bush Colette De l'impudence et de quelques impudents! Irak, en marge de... Richard Millet Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen LA GARDE ET MITARD  Stéphane Osmont

(mailto:bourgeois.andre@9online.fr?subject=Messagerie)

9 octobre 2003

Cette page fait suite à "Encore une rentrée littéraire", sauf que je considère que la  rentrée est terminée en ce qui me concerne et que je reprends mes droits en matière de lecture - je n'y avais pas renoncé, soyez rassurés si cela vous intéresse!

 Boylesve. D'abord, retour à un de mes amis : René Boylesve. J'avais lu Feuilles tombées, extraits des carnets que Boylesve a tenu durant toute sa vie d'écrivain, dans la première édition, celle de Du Bos aux éditions de la Pléiade. J'avais feuilleté plus tard, quand je l'eus trouvée, la seconde édition, beaucoup plus consistante, parue chez Dumas en 1947. C'est à la découverte de cette seconde édition que Gide se réjouissait de trouver des notes sévères pour la comtesse de Noailles que,  cocteauterie oblige on va bien essayer un jour ou l'autre de nous fourguer à nouveau s'il y a espoir de profit de ce coté! L'acquisition récente d'un exemplaire original de cette édition, bien relié, pour pas cher, m'incite à le relire - quel plaisir que celui du demi bibliophile que je suis devenu, recherchant le livre à la fois pour son contenu et pour son originalité, rareté, curiosité et heureux des trouvailles, ajoutant ainsi au plaisir de lire celui de posséder, contempler, caresser J'y trouve beaucoup de notes concernant les auteurs de l'époque, de Barrès aux frères Margueritte, de la comtesse de Noailles à l'ami ( de Boylesve), Rebell mourant dans la misère au milieu de sa bibliothèque valant une petite fortune, n'envisageant de quitter son appartement au loyer élevé que pour en prendre... deux dont un donnant sur le parc de Versailles! Ces notes sont souvent des portraits assez forts, mêlant détails physiques et de comportement. Mon Dieu, je me serais bien vu finir ainsi, au milieu de mes livres, sans un cens d'euro, assisté par une putiphar impossible caricature, dernier souvenir, pathétique, d'une vie remplie de belles femmes! J'y trouve également les notes de Boylesve concernant les sujets importants à cette époque d'entre deux guerres - 1870-1914 - la Patrie : l'"O"rdre. On vit sous ces deux leitmotivs. Il y a d'un coté la perte de l'Alsace Lorraine et la crainte d'une Allemagne désormais puissante, de l'autre la suite de la Commune qui ayant fait frémir de trouille tout ce monde bourgeois l'a jeté entre les mains de cet infâme salaud, Adolphe - le premier - Thiers (Voir à ce sujet la description de Rebell!) Boylesve subit certainement cette ambiance, homme d'ordre, élevé dans une tradition de petits propriétaires terriens, il attache surtout à des valeurs comme la Patrie des mérites spirituels non sans constater le coté artificiel des arguments d'un Barrès. Quelle a été sa position lors de l'Affaire? En l'absence de références explicites, difficile à deviner. On voit très bien pour quelles raisons il aurait pu être antidreyfusard, mais certaines notes font penser qu'au contraire il n'a pas donné dans cette tartuferie du parti conservateur. Celle sur Zola en particulier qu'il n'avait pas ménagé et au sujet duquel il se met à parler du "goût de la justice". Beaucoup d'observations également, comme celle de cette femme très âgée qui dit en partant se coucher : "Je vais dormir avec beaucoup de bonheur" ou celle de cette femme vivant dans un site magnifique, le Mont Saint Michel, qui, interrogée sur ce qui l'intéresse le plus du Mont et de ses visiteurs, répond : "C'est mes jambes, qui ne veulent plus me soutenir et qui me font tant souffrir". Là, on retrouve le Boylesve des nouvelles, celles qu'admirait avec raison Marcel Proust.

René Boylesve, Feuilles tombées, Dumas, 1947.

 

LA GARDE ET MITARD

seraient-ils éternels?

 

Encore une mauvaise action que cette réédition d'un ensemble dont on pouvait penser avec plaisir que les derniers exemplaires achevaient de se désagréger dans de vieilles caves humides en espérant que, surcroît de bonheur, la Bibliothèque Nationale, par l'action d'un amoureux des lettres, avait peut-être égaré ou abandonné aux rats, les volumes jadis reçus par elle aux fins de conservation. L'oeuvre de ces deux là, hélas, ne renferment pas toutes les conneries, il s'en faut de beaucoup, que l'école et l'université ont pu déverser sur la littérature comme si elles n'avaient rien de plus pressé, déjà à l'époque où elles apprenaient quand même encore à lire, de dégoûter de la littérature leurs jeunes victimes. Et les commentaires reprenant les sempiternelles rengaines que l'imagination des journaloustiques spécialisés ressassent sans originalité : que dit-on de Gide, "mais qu'il était pédé voire pédophile, mon bon Monsieur!" tout comme mon arrière grand-mère le disait à son épicière, du chapelier du coin de la rue! "Et d'Untel inévitable Céline dit-on qu'il était antisémite?" comme s'il n'avait été que cela! et d'Unetelle??? Et combien de pages pour Claudel ou pour Beckett ou pour... Qui est grant'écrivain, qui est petit maître, dans ce répertoire de la connerie enseignante oubliant ceux qui ayant le bonheur de lui échapper, peuvent continuer leur petit bonhomme de chemin, ni classiques, ni romantiques, ni réalistes ou surréalistes, glanant ça et là quelques uns de ces vrais lecteurs, de ceux qui n'apprennent pas la littérature à l'école où elle sent encore plus le ranci qu'à l'Académie, mais dans le silence d'une chambre aux murs nus, libérés de ces pauvres drapeaux de clame chansons que la connerie adolescente ordinaire brandie à coup de colle sur le papier peint, communiant, vivant, se découvrant en découvrant le monde qui est toujours en soi, bien loin de ces niaiseries d'influences, de parentés douteuses, d'analyses pédantes, de citations imbéciles pour gens qui sont incapables de lire et encore plus de penser. Il en est toujours ainsi des malfaiteurs, ils agissent encore bien après leur mort, ainsi des trois imposteurs, Moïse, Christ et Mahomet dans l'ombre desquels la république laïque et l'université nous ont glissé en quatre ou cinq volumes, leurs petits malfrats : La Garde ( de quoi) et Mitard, réduisant Rabelais, embaumant Villon, analysant Zola, piédestalant Molière jusqu'à en donner la nausée au lieu de lire par exemple, les Précieuses Ridicules!

Faut-il que l'édition soit à bout de souffle et d'imagination pour reprendre cela!

 

 

Des jargons Je ne peux parler du jargon des "spécialistes" surtout ceux des pseudos sciences humaines, comme si l'humain pouvait être objet de sciences, sans penser à l'usage que j'en fis un jour. A l'époque je travaillais dans l'informatique en tant que chef de projet - je n'ai eu qu'un employeur en quarante deux ans, mais j'ai fait vingt métiers et travaillé dans vingt pays -. On m'avait demandé une note pour expliquer notre travail et la façon de le mener à un cadre de haut vol nouvel arrivant. J'en fis dix pages truffées de termes pseudo techniques que tous les collègues de cette sphère d'activité, mais eux seuls, étaient à même de comprendre. Quand je donnai ce petit rapport à lire au cadre de même rang que le destinataire qui me l'avait demandé, il le parcourut, n'y compris évidemment rien, et me dit d'un air pensif : "C'est assez technique! Difficile à aborder!" A quoi je répondis : "C'est fait pour!" J'avais utilisé pour tenter d'empêcher un emmerdeur de se mêler de ce à quoi il ne comprendrait de toute façon rien, l'arme de l'ésotérisme. Additionnée à l'épaisseur du texte, elle est d'un effet imparable, peu de gens ont la possibilité de la contrer, faute de moyens, et encore moins le courage de vous envoyer à la figure votre prose en vous disant ce que vous méritez : "Vous vous foutez de moi!" C'est ainsi que vont et prospèrent les spécialistes pour lesquels je n'ai évidemment aucun respect. Il faut dire que depuis la bureautique une nouvelle race de spécialistes est arrivée sur le marché, celle-là est faite uniquement d'esbroufe. Elle sévit surtout dans les cabinets de conseil, et vit sur la manipulation de présentations de plus en plus sophistiquées mais totalement stéréotypées et la diffusion, souvent sans trop de clairvoyance, d'informations glanées chez les clients. Comme, en face, on n'a recours à ces spécialistes que pour se "couvrir", leurs sociétés encaissent et tout le monde est content. On parle de "professionnalisme", - mon Dieu que j'aime les amateurs depuis que les crétins se couvrent de ce manteau! - et on se congratule. Derrière, il y a des besogneux qui rament, ils se font engueuler, baratiner, ils n'ont pas un grand avenir professionnel, mais ce sont eux qui conservent encore dans bien des domaines les restes d'un savoir faire en voie de disparition. Je suis loin de la littérature, mais je parle du langage et de ses abus. Cela peut aller ainsi de la préservation d'un savoir ou d'un domaine à l'illusion que ce savoir existe. La critique littéraire universitaire, celle que méprisait Giono quand il évoquait un Thibaudet, est dans cette ligne, mais elle a donné naissance à une littérature du même genre, ce qui fait que je suis encore reconnaissant à une Amélie Nothomb d'amener ou d'ancrer au littéraire des gens que d'autres en dégoûteraient, avec elle, rien n'est perdu, pas comme avec, par exemple, les Butor et comparses. Ils se sont pourtant proclamés "bonne littérature", ce qui, outre une prétention au dessus de leurs moyens, est toujours une ineptie. La plus mauvaise littérature, quand elle est une porte d'entrée, est meilleure que la littérature de laboratoire(?) qui n'est que porte de sortie.

Engagement... quel thème! Beaucoup pensent que l'engagement c'est l'adoption d'un parti ou d'une cause. Barrès, Aragon, seraient alors des écrivains engagés. Pour moi, au contraire, les Revel et consorts ne sont que les paillassons de ceux pour lesquels ils "roulent". Maoïste, pro américain, ce n'est pas un engagement, c'est sans risques. On adopte un parti et on attend les  royalties sous forme de droits d'auteur, participations multiples à des congrès, légion d'horreur, parements académiques et autres hochets jusqu'au discours sur la tombe dernière vanité panthéonesque. L'engagement, c'est la solitude. C'est défier l'opinion. Zola en reste avec son j'accuse, un cri qui a tout remis en cause quand tout semblait perdu, le modèle. Gide s'est engagé quand il a parlé des colonies, de la justice, du marxisme et de l'URSS, de son homosexualité mais il n'a pas toujours parlé d'une traite, il a souvent été hésitant, c'est qu'il est plus difficile de tracer son chemin que d'avaler la pisse doctrinaire libérale. Maurras aussi était engagé, il représente le cas particulier de celui qui est le seul engagé de son parti puisque âme de celui-ci, Daudet (le Léon) à l'inverse est l'intoxiqué de sa propre propagande, au garde à vous devant ses idées - capable il est vrai de s'en extraire quand il redevient littéraire! On peut être engagé pour n'importe quelle cause, l'engagement n'est pas un bien en soi. Il faut savoir que la littérature "intéressée", littérature engagée, tout comme la littérature partisane, court le risque de sacrifier au but.

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20 octobre 2003

Saints, criminels et fausse laïcité. Mille trois cent quinze béatifiés, quatre cent soixante seize bienheureux canonisés, - et encore il m'a oublié, la vache! - ce pape aura décidément été le retour du Moyen Age. On aurait pu croire que des cardinaux italiens allaient chercher un pape à l'extérieur pour rénover leur secte, il n'en était rien, ils ont été le chercher dans un pays ou les adeptes étaient encore plus archaïques, plus réactionnaires. Avec cette mère Thérésa, c'est le triomphe de la gérontologie, ce qui n'excuse pas les crimes contre l'humanité que constituent ses prises de position contre l'usage des préservatifs. Vraiment, si ces pauvres gens allaient un peu voir ce qu'il y a sous les jupes des femmes, ils emmerderaient moins le monde!

Hypocrisie de la fausse laïcité française, on refuse le voile musulman à juste titre, mais on diffuse dans les petites classes, la propagande pour les très catholiques éditions Bayard sans, bien entendu, afficher la couleur! Misérables! Quel coup de balai serait là encore nécessaire! Carlos Menem a fait expulsée de la Présidence argentine sa femelle qui se croyait elle aussi élue, un exemple qu'il serait bon de méditer pour les politiciens esclaves de leur famille! L'exhibition des femelles et mâles des vrais candidats, "Voyez, nous sommes comme vous, nous avons nous aussi une emmerdeuse (un emmerdeur) à la maison et qui mange proprement!" est une de ces choses lamentables qui conviennent bien au franchouillard répété à des milliards d'exemplaires dans les fausses démocraties de notre monde! (On se trompe en croyant le franchouillard français, il est universel à quelques particularités près, on a trop attaché d'importance à la baguette de pain et au béret, la canette de coca et les taches de ketchup en sont un équivalent et la différence est sans importance!)

Ouf, voilà pour le défoulement!  Entre Don Juan et le misanthrope il n'y a que les femmes objets de convoitise, dès que notre artiste se calme il tourne au second. 

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IRAK, EN MARGE DE LA LITTERATURE

24 octobre 2003

Où sont les successeurs des Zola, Dreiser ou Sinclair capables de décrire et dénoncer le dernier repas des fauves, de hyènes à vrai dire, de la planète? Tout ce qu'il y a de pourri, de corrompu, dans ce monde se donne rendez-vous pour le grand partage, la grande lessive des deniers publics. Le circuit est simple : on pioche des milliards dans les poches des contribuables de tous les pays - que le gros donateur soit américain par exemple ne change rien, le système est rôdé, d'une manière ou d'une autre nous paierons tous, c'est cela la mondialisation! - et sous couvert de reconstruire ce qu'on vient de détruire inutilement au prix de milliers de morts, de la plus grande misère pour des millions de personnes, on va distribuer cet argent aux mafias qui orbitent autour des pouvoirs pourris à leur solde. On se rappelle peut-être de la plus grande opération du genre de tous les temps : le pillage de l'URSS agrémenté du détournement des aides colossales faussement consenties par tous les grands pays mafieux, Europe en tête! (cela revenait dans les caisses des donateurs, passant simplement par le truchement de la Banque Mondiale et d'autres organes de blanchiment, des caisses publiques aux caisses privées pour finir sur les comptes numérotés des paradis fiscaux!) On se souvient de ces Institutions Internationales bidons qui en guise d'excuse ont avoué tout simplement n'avoir pas toujours bien "contrôlé" les aides! Bien entendu aucune enquête sérieuse ne s'en est suivie, d'ailleurs les enquêteurs auraient encore eut moins de chances de survie que certain  expert de l'Irak, de l'entourage de Blair!

Le système pourri des fausses démocraties occidentales est dans sa phase d'apothéose, on pille, on vole, on tue, tout cela impunément, on truque des élections dans les grands pays de la planète, on passe des milliards privés, à la trappe dans les bourses du monde par les faillites frauduleuses, les échanges d'actions et autres opérations fumeuses* des énormes trusts qui se font et se défont dans les pires magouilles financières totalement incontrôlées, après avoir cotisé aux caisses des partis politiques! Pire que Al Capone, la famille Bush, pour les américains, préside avec son bain trust de crapules... Il n'y a quasiment plus de lois, on les fait et défait chaque jour, dans les banques on brûle les dossiers avec l'immeuble à la veille de la faillite en attendant que l'argent public vienne renflouer, les incompétents d'un Institut de Contrôle sont nommés, pour avoir su fermer les yeux, au niveau supérieur, là où ils auront certainement encore à les fermer plus! Mafias, voleurs, assassins règnent partout! Les bouches à merde du libéralisme chaque jour en vantent les mérites, réécrivent l'histoire pour nous expliquer que Monsieur Thiers, jadis, eut bien raison de faire massacrer vingt mille personnes dans les rues de Paris, elles le méritaient - mais si, mais si! - ou que ceux qui défendaient Dreyfus étaient souvent d'infâmes salopards ( ce révisionniste écrit au Figaro, ceci explique cela! Peut-être est-il l'arrière petit fils de Basile!) Si on n'est pas sages! Si on n'est pas sages, c'est simple, les Le Pen sont là, dans tous les pays, avec leurs troupes d'attardés mentaux, prêts à nous refaire goûter des méthodes nazies dont ils vendaient les chansons il n'y a pas si longtemps! En Italie, aux USA, en Israël, ils sont déjà au pouvoir, ailleurs, ils piaffent à la porte, attendant qu'un groupe d'hommes honnêtes soit par hasard élu, comme jadis au Chili, pour passer à l'attaque avec la bénédiction des Tatcher et autres salauds!

Quand le mal de coeur est trop grand devant ces saloperies quotidiennes, devant les centaines de millions d'imbéciles qui dans le monde soutiennent ces régimes pourris, on se dirait presque que les intégrismes religieux seraient une bonne chose si.... si on ne savait qu'ils ont partie liée avec les autres, qu'ils en sont une annexe tenant sa part dans le grand pillage!

* Qui pourrait croire que c'est par simple connerie que les dirigeants de France Télécom ou de Vivendi ont mis sur la table d'énormes paquets de fric quand il ne fallait pour jouer le jeu de cons des bourses, que faire des échanges de virtuels papiers bidons? Escroqueries, vous avez bien deviné, escroqueries légales, couvertes par les commissions de Bourse, destinées à plumer le pauvre petit con de spéculateur privé qui, entre nous, ne l'a pas volé! Non seulement il vote pour les salauds du néo libéralisme quelle que soient leurs étiquettes politiques foireuses, mais en plus, par simple cupidité, il leur apporte ses économies! Que voulez-vous, la démocratie n'est quand même pas une société protectrice des cons! Personnellement, sur ce plan, je me réjouirais de chaque nouvelle escroquerie si elle ne signifiait pas en même temps le chômage, la misère, la destruction des outils de travail!

 

 

21 octobre 2003

Un régal pour les partisans français, les collabos, du misérable Bush, le livre de Michael Moore, Mike contre attaque! Tout sur l'Usurpateur et les magouilles républicaines, un coup d'état de république bananière. A force d'en patronner dans le monde il était fatal que les Etats-Unis en viennent à adopter ce qui semble bien être leur modèle préféré! Et après cela ce salaud parlera de croisade, de plus grande démocratie du monde, de modèle américain, tu parles, tu parles! Bien le bonjour à monsieur Revel et aux autres tartuffes du libéralisme! Il a bonne mine ces derniers temps!

Michael Moore, Mike contre-attaque!, 10-18,

Colette : On publie chez Gallimard la correspondance de Colette et de sa fille, Bel-Gazou, Colette de Jouvenel. C'est fait par la nièce de cette dernière. Les amoureux de Colette seront heureux d'en découvrir un nouvel aspect.

Lettres à sa fille 1916 - 1953, Correspondances croisées. Colette, Gallimard, €28.

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22 octobre 2003

De l'impudence et de quelques impudents! Bush, l'usurpateur et ses complices distribuent des bons et mauvais points, définissent un axe du mal, bref parlent comme s'ils étaient le Bon Dieu. Qui sont-ils pour cela? Des petits malfrats corrompus qui ont truqué des élections présidentielles, des vendus qui mènent une guerre néo-coloniale, bref les dignes descendants des tueurs d'indiens, les successeurs d'Al Capone, en un mot, les grands amis de Messieurs Revel, Dutertre et Glucksmann.

Israël est condamné par une écrasante majorité de pays à l'Assemblée Générale de l'O.N.U. Un des sbires de Sharon déclare que cela "ne fera pas avancer le processus de paix." Qui sont-ils ces gens qui ont succédé à un Premier Ministre assassiné dans des conditions plus que douteuses, alors qu'il était désigné quotidiennement comme cible par leur propre presse? Ceux qui ont saboté la Paix par des actes d'agression gratuits à chaque fois qu'elle avait une chance de faire un petit progrès. Et ils se permettent de dire : "Cela est bien cela est mauvais!" Je l'ai déjà écrit, on peut aisément comprendre que des Juifs désirent la protection d'un état fort, le leur. Quelle que soit notre vigilance en effet, qui de nous peut garantir à leur communauté, même en France, que des salauds du genre de ceux qui n'ont que trop de succès en ce moment chez nous, ne pourront jamais mettre en oeuvre une politique identique à celle que leur idole germaine pratiqua jadis alors même que leurs déclarations publiques ne nous laissent aucun doute sur leur antisémitisme viscéral, qu'il faut bien appeler une maladie mentale? Mais de là à infliger à un autre peuple un traitement aussi odieux que celui que la droite laïque et religieuse israélienne, au mépris de tout droit des peuples et des individus poursuit dans un unique but d'expansion territoriale, de colonisation, il y a une marge qui hélas, au bout du compte sera payée, l'histoire ne nous prouve que trop que la force toujours a sa facture!

Il y en a marre des gens qui faisant des politiques de violence, d'annexion, de vol, ont encore le culot de distribuer des bons points. L'ensemble ou presque de la planète les condamne, ils n'osent même plus se présenter dans certaines assemblées, mais avec une impudeur qui n'appartient qu'aux escrocs - des escrocs sanguinaires - ils agissent comme s'ils représentaient une quelconque autorité morale! De morale, ils ne connaissent que celle de la force, du crime, de l'assassinat! Que Monsieur Sharon veulent bien avouer quelle politique il poursuit : celle du grand Israël! Dépouiller totalement le peuple Palestinien à qui on vient même, charognards, disputer les quelques arpents de terre qu'on à daigner lui laisser en y établissant des colonies! Au nom de quoi? D'une pseudo vérité religieuse? De la force? Mais alors, dites-moi, Monsieur Sharon, si la Force est une justification, une morale, avez-vous réfléchi à ce que cela signifie en ce qui concerne l'horreur dont vos ancêtres proches ont été victimes, dont certains de vos concitoyens sont des rescapés? Si demain, lors de l'éclipse prévisible de cette pauvre puissance américaine qui commence à s'essouffler, plus d'ailleurs de sa propre obésité que la résistance d'un monde aujourd'hui très méfiant à juste titre, les centaines de millions de musulmans dont vous niez les droits, que vous livrez avec vos amis Américains aux extrémistes, déferlent sur votre pays, quel droit aurez-vous à faire valoir auprès de cette communauté internationale que vous méprisez et qui est cependant votre seule réelle légitimité? Vous vous êtes félicités de la chute d'un dictateur, certainement pas très recommandable, en Irak, mais son régime était laïque, étranger au terrorisme et ce n'était pas lui qui tuait des enfants dans les territoires, ce n'était pas lui qui établissait des colonies dans les mêmes territoires, ce n'était pas lui qui rasait des maisons, assassinait des hommes en les déclarant ennemis, sans jugement, il n'avait fait qu'envahir un sultanat de merde qui légitimement faisait parti de son pays, comme l'Arabie, parce que les tracés de frontières dans cette zone, on le sait très bien, sont dus entre autres à ces Anglais qui n'avaient comme ambition qu'empêcher le monde arabe de posséder son pétrole on fait pour y foutre une merde durable! Quelle dommage que la communauté internationale se soit seulement émue pour ce bout de sable, que l'Irak peut légitimement appelé la treizième province, et pas de la Nation Kurde, bien réelle, elle, laissée sans pays, sans état!

Beaux donneurs de leçons - beaux est une façon de parler parce que... - gardez donc votre propagande, non seulement nous ne vous croyons plus depuis longtemps, mais vous commencez vraiment à nous fatiguer!

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31 octobre 2003

Richard Millet (richard millet, par gerard paris) Je n'ai pas parlé au sujet de cette rentrée d'un auteur dont je connaissais simplement le nom sans avoir jamais rien lu de lui. Cette année, il nous offre deux livres, chez Gallimard, et on a l'heureuse impression que cette maison d'édition renaît un peu! Que se passerait-il si, aujourd'hui, un Gide ou un Proust, inconnus, publiaient? D'abord, il faudrait qu'ils parviennent à forcer les portes d'un éditeur, car, paradoxalement, je ne suis pas certain que ces éditeurs qui publient décidément beaucoup, publient tout ce qu'ils "devraient" publier! Ensuite, n'y aurait-il pas un grand silence sur leurs livres trop difficiles à lire ou pas dans l'air du temps, comme si on ne les lira pas dans vingt ans alors qu'on aura bien oublié Amélie et les autres! Je dois avouer que je suis un peu gêné de parler de Richard Millet, d'abord parce que je le connais trop peu, ensuite parce que je ne suis pas sûr de trouver ce qui devrait convaincre de le lire. Je ne peux m'empêcher d'un agacement assez vif en découvrant dans certaines critiques le concernant le terme si ridiculement parisien de "régional". Je ne sais pas si certains pensent que parler de gens qui ne vivent pas à Paris, de lieux autres que Paris ou d'événements qui se passent ailleurs qu'à Paris, relève d'une littérature d'un ordre inférieur que le qualificatif de "régional" suffit à placer au troisième rayon! Toute littérature dès qu'elle est située géographiquement, même si elle se passe à Paris, est régionale mais aucune oeuvre quand elle nous parle de l'homme, quand elle nous touche, n'est régionale, elle devient universelle. Il y a la littérature universelle d'Yvetot comme il y a celle de Montmartre, comme il y a celle de Siom!

Ce qui touche immédiatement quand on aborde Ma Vie parmi les Ombres ou Le Renard dans le Nom, c'est l'écriture, la phrase. Elle se déroule, lente, serrée, longue, évidemment on ne peut s'empêcher de penser à Proust. On est loin de cette sous littérature d'hommes pressés aux phrases tronquées, à la ponctuation envahissante et farfelue! Ensuite, c'est le discours. On nous parle "dans notre tête", nous déroulons un monologue qui ressemble au notre, à celui par exemple de mes promenades, quand je me parle ou que j'écris mentalement, regrettant toujours de ne pas pouvoir saisir sur le vif ce discours que je m'adresse. C'est une exploration. Si j'ai eu un peu de mal à trouver la "musique" de l'auteur, j'ai été récompensé de l'avoir cherchée. Quand on la tient, elle nous prend, ne nous quitte plus et les choses vont comme elles le doivent. J'avais mis de coté ces deux livres, j'y suis revenu et c'est avec plaisir que je m'y plonge, un plaisir qui n'est pas de tous les jours quand on sacrifie à l'actualité littéraire mais qui est rarement de cette qualité! La façon de situer l'histoire - Le Renard dans le Nom -, de dessiner par ouie dire les personnages, leur donne une étonnante densité, au-delà des rumeurs évoquées, on croit saisir la vie avec tous ses possibles, on est dans le pays, on vit au milieu de ces gens déjà d'un autre âge. L'auteur a une force d'évocation rare.

Richard Millet a été plutôt ignoré des prix, il est paraît-il, sur la "troisième liste" (non mais, quel ridicule!) du Renaudot! Evidemment, cela ne fait jamais de mal de faire connaître le nom d'un écrivain de grand talent, mais gageons que s'ils continuent de l'ignorer, ce sont les donneurs de prix qui seront ridicules! Il est vrai qu'ils en ont l'habitude!

"Car on le disait coureur comme son père et le père de son père, ce nouveau parpaillot, sans pourtant être en mesure de rien prouver ni l'avoir vu en compagnie d'aucune fille, au bord de l'eau, dans la campagne ou dans les bals qui se donnaient, l'été, à Siom, aux Buiges, à Villevaleix, à Treignac, et sans songer que c'étaient les filles de Siom qui lui couraient après, d'une certaine façon, quelques-unes allant même jusqu'à envier...  .......  ....alors que l 'homme demeure la proie de son désir et, le plus souvent, passe à le satisfaire ou à le fuir plus de temps qu'à apaiser ses autres faims. Bienheureuses les bêtes, car elles n'ont pas cette ceinture de feu autour des reins ni cette couronne de flammes qui les aveugle, oui, bienheureux ceux qui pourraient trouver la paix des bêtes couchées dans les prés et contemplant les nuages, dit ma mère avec un étrange sourire." Le Renard dans le Nom, pp58-59

Richard Millet, chez Gallimard, Collection Blanche, Le Renard dans le Nom, €11, Ma Vie parmi les Ombres, €24.

Richard Millet a publié de nombreux livres, (25 autres titres dans la bibliographie indiquée dans Ma Vie parmi les Ombres) chez P.O.L. pour la plupart dont certains évoquent également Siom et sa région.

1er novembre 2003

Un grand écrivain est l'homme d'une création forte, qu'elle soit due à son imagination ou qu'elle transcrive un réel, n'ayant d'ailleurs peut-être existé que pour lui. Il est également, mais de cela il n'est pas forcément conscient, un homme qui donne du plaisir à des inconnus qui sont des lecteurs. Découvrant Richard Millet, un temps après avoir pris l'un de ses livres pour la première fois, après avoir rôdé autour de ses textes comme un voleur qui ne sait par où ni comment entrer dans la riche demeure qui n'est pas encore la sienne, j’ai eu cette sorte de révélation que donne un texte qui s’ouvre, qui offre ses trésors. Le voile s'est déchiré, cette longue phrase qui a commencé par se refuser à moi, par me dérouter, s'est livrée dans son évidence. J'ai relu ce que j'avais lu sans comprendre, dans une sorte de rêve obtus, chaque mot a pris un sens qui m'avait échappé ce qui m'a été scandale. J'aurais voulu crier, réveiller tout ceux qui dormaient, c'était la nuit dans la maison silencieuse, pour leur dire cet événement, cette chose énorme : je viens de découvrir un trésor d’écriture, un écrivain, un de ceux qu’on nomme grands, tant pis si cela fait rire les cuistres, un vrai, un de ces donneurs de plaisir, un de ces créateurs de vie. Il m’a toujours semblé que si Stendhal naissait aux lettres, aujourd'hui, là, à coté de moi, tout devrait s'arrêter, le cours des choses cesser d'être ce qu'il était dans son stupide non sens et que la fête devrait commencer, la célébration intime et la reconnaissance dans son double sens et cela arrive. Rien ne se passe que le bonheur secret, que la transfiguration de ces moments de grâce que connaît le lecteur et qu'il prolonge en devenant lui aussi écrivain comme l'amant, ainsi que nous le dit d'entrée le narrateur du livre, vidé après l’étreinte, tente de se recréer au travers de l'ordre de la langue et de la mémoire. Je l'avais toujours pressenti, ce pays des mots aux mots ne pouvait être mort, le passage des barbares, les effets de leur long règne que 45 ni 61, n'ont terminé dans le domaine des lettres, bien au contraire, ne pouvaient être total. Un souffle suffit, une parole, la longue phrase est là et ses évidences, sa création continue. Si la bête n'a eu de successeurs que la lie de la langue et de l'esprit, que ces stupides scribouillards sans talent, sans cervelle, qui dénouent le sens et vident les mots de tout contenu parce qu'ils ne savent pas donner à la vie ce qu'elle offre, l'Autre, celui qui est mort le souffle court comme si quelqu'un, un Dieu inexistant et néanmoins mauvais, avait voulu se venger de celui qui a donné aux autres une nouvelle mesure du langage, sinueuse, pleine de bonheur, liée à cette mémoire dont on ne sait jamais tout ce qu'elle recèle et quels trésors elle peut inventer, vient de trouver sa vraie postérité qui est là comme le bonheur, discret, avec ce que cela a pour nous d'intolérable, solide, avec ce que cela a de rassurant car comme encore il nous le dit par la voix de la mère de la mère d'un de ses narrateurs : "la langue nous empêche d’être nus comme des sauvages, comme des amants criminels, comme les bêtes…" Richard Millet est l'écrivain qui me redonne foi en une époque qui ne se paie que de mots dévalués devenus maux et que je croyais désertée par la littérature.

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16 novembre 2003

On a, il y a quelques temps, fait réentrer à l'école l'enseignement civique qui en avait été sorti on se demande bien pour quelles raisons. Je trouve dans un cours de ma fille, quatrième, le sigle "DDHC"! Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre avec stupeur que l'on désigne sous ces quatre lettres la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen! Il ne m'a fallu que quelques secondes pour cela car je m'attends à tout de la part de l'Education Nationale et des enseignants (si l'on peut encore les appeler ainsi!), mais les enfants, eux, ne sauront jamais que DDHC signifie Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen et c'est toute la signification réelle de ce texte qui aura été détruite par ce lamentable sigle qui le réduit au niveau de la RATP ou de la SEITA! Demain on aura le SJP, la JQA ou J4A, la PB, par exemple en ce qui concerne la révolution française, "RF",... monstrueuse paresse qui vide de sens les choses en les privant de mots pour les désigner, processus fasciste d'abêtissement et d'abrutissement qui prépare à l'esclavage, un esclavage fait de fausses bonnes intentions et beaux sentiments conventionnels, de pensées réchauffées et anodines distribuées par des médias asservis et pour l'acceptation aveugle desquels il est important de désamorcer dès le plus jeune âge la dangerosité de textes fondateurs embarrassants! Les pseudos démocrates de nos modernes ploutocraties sont comme ces chrétiens que la Bible et les Evangiles embarrassent bien et qui ne les conçoivent que passés au crible de la critique "protectrice" des corbeaux à la différence des libéraux qui ont démoli la société au nom de la liberté des marchandises et des fraudeurs en se réclamant ouvertement de la GCCC ou G3C (La Grande Chartre des Cons Cupides)!

17 novembre 2003

On sait le nombre étonnant de prix littéraires décernés chaque année, c'est dire s'il a fallu de la chance à Richard Millet pour n'être pas couronné par un de ces jury d'écrivaillons et bas bleus qui composent l'essentiel des jury le reste l'étant de lecteurs un peu mégalomanes qui se prennent pour Goethe ou Hugo quand ils se voient en pouvoir de récompenser des gens de ce qu'eux ne savent pas faire : écrire! C'est donc l'année où il publie deux livres, le premier dénommé "récit", un petit chef d'oeuvre de finesse et de subtilité, le second un gros pavé appelé roman qui est une véritable somme et qui, sous des dehors de parler d'un passé proche à jamais disparu, nous parle quand même de nous et de notre temps, que ces jurés inénarrables auront trouvé le moyen de l'ignorer totalement! Disons-le, c'est peut-être bien ainsi, le plus grand écrivain écrivain français vivant n'aura pas ainsi servi d'alibi au renflouement d'un prix dévalué ou ignoré!

1 avril 2004

On me dit que Le Capital, le roman de Stéphane Osmont, se lit beaucoup! J'ai lu les 150 premières pages, je ne pense pas aller plus loin. D'abord, c'est peut-être un roman, mais ce n'est pas très littéraire! Un livre quoi! Les confessions complaisantes d'un Président de grande Banque! C'est un portrait en creux, une caricature, l'auteur proclame à tout va que "c'est proche du réel"! Certes, il doit y avoir là dedans un peu de plusieurs bonhommes, de beaucoup peut-être! Mais un peu, toujours le même peu, de beaucoup, est-ce que cela donne un tableau représentatif! On vilipende ce monde à la botte du troisième âge, des fonds de pensions, mais ces organismes ne font que profiter d'un système, ils poussent peut-être à sa consolidation, ils n'en sont pas responsables! Il appartient aux victimes qui ont laissé faire de le foutre en l'air, de foutre en l'air cette société libérale qui n'a de libérale que le fric pour les privilégiés! Que reste t-il d'intéressant dans ce livre? Peut-être la façon dont sont manipulés - se laissent complaisamment manipuler - les pseudo élites contemporaines! Mais alors, on préférerait que le personnage qui sert la démonstration soit moins caricatural! Je crains que ce livre qui littérairement ne vaut rien, soit à la fois terriblement vrai et totalement faux ne sonnant juste que pour les initiés, ce qui n'est pas son but, mais peut-être que le but est simplement de vendre le plus d'exemplaires possibles!

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