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LES ŒUVRES : Leurs oeuvres

 

MICHEL HOUELLEBEQ

 

Bibliographie

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Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, on connaît le célèbre précepte. Personnellement, je suis tombé de cheval comme Saul sur la route de Damas, sauf que j'étais vautré sur mon canapé et que le chemin de Damas était l'émission de Ruquier, "On n'est pas couché". Michel Houellebecq était là, il ne disait que des choses intelligentes puisque j'étais d'accord avec et puis ... et puis, il avait l'air de se foutre de ce qu'on peut lui reprocher dans le style, "J'écris, le reste ...". De plus, il était venu avec à la main 2084 de Boualem Sansal que j'étais entrain de lire avec un vif intérêt. "On a l'impression que Houellebecq, lui, ne travaille qu'à quelque chose de gris, de neutre. Je comprends que cela puisse être le miroir d'une époque, mais vu que je n'aime pas notre époque, il ne m'intéresse pas." Voilà ce que déclarait Michel Onfray dans un interview en ce qui concerne Houellebecq, on ne peut mieux résumé ce qui m'a fait également le mal jugé, mais revenant sur cette impression, je reconnais que c'est Houellebecq qui a raison en se posant en tant qu'observateur et réplicateur d'une époque qu'il prend pour thème, reconnaissons qu'il sait très bien la décrire. Quand au style qu'il critique vivement, Onfray exagère et a bien tort de se citer en exemple, il en est de meilleurs ! Houellebecq sait écrire et écrit bien, Soumission que je viens de lire suffit à m'en convaincre. Certains très grands auteurs emploient peu de mots et des plus simples, il peut même y avoir là une contrainte qui relève du tour de force, de même que des écrivains exécrables utilisent en vain foule de mots rares, c'est en grande partie ce qui les rend détestables ; il ne faut pas confondre linguistes et écrivains ! La littérature ne se juge pas à l'aune des dictionnaires.

Bref, je me suis précipité sur mon ordinateur et moins de 24 heures plus tard, j'avais retiré de mon site cette misérable page anti-Houellebecq, ancienne, qui le situait dans ma Poubelle, emplacement mieux adapté à d'autres. Dans la foulée, dans les jours qui suivirent, je complétais ma bibliothèque de tous les opus de son œuvre qui en étaient absents.

2084 terminé, je commençais la lecture de Soumission, ce roman publié lors de l'assassinat des rédacteurs et humoristes de Charlie-Hebdo par des fous d'Allah.

 

 Soumission (2015)  

La force du roman est de nous dérouler les événements au travers d'un personnage, comme si le sujet de cette œuvre n'était que dérouler une vie ordinaire. Ce personnage est un universitaire blasé, qui ne pense pas qu'un jour la politique ou quoi que ce soit qui lui ressemble, puisse avoir une influence quelconque sur sa vie. Son univers tourne autour de ses cours, de Huysmans sujet de sa thèse avec qui il a certaines affinités, de quelques maîtresses qui passent et disparaissent. Bref une vie simple et tranquille qui le pousse du coté des "après moi le déluge". L'émergence d'un parti musulman dit modéré qui arrive deuxième aux élections de 2022, les 34 % d'électeurs du Front national qui le posent à la première place loin devant les partis traditionnels, vont changer la donne. L'écriture de Michel Houellebecq est limpide, elle est de celles qui donnent l'impression que l'auteur s'est joué de la rédaction, ce qui est en général le résultat d'un gros travail autant que d'un grand talent. Houellebecq ne manque pas d'humour, ce qui est également la marque des grands romanciers. Nous sommes loin de 2084 de Sansal dont Houellebecq dit avec raison qu'il est plus méchant que son livre avec l'Islam. Plus méchant certes, si dire le réel est être méchant ; l'imaginaire Abistan de Sansal, nous touche beaucoup moins que les événements que nous déroule Houellebecq, qui se passent en France dans un futur pas si éloigné, parce qu'il relève de la fiction même s'il puise ses sources dans un concret qui n'est pas si loin de nous. Nul doute que le scénario de Houellebecq corresponde aux craintes de beaucoup de Français dont pas mal originaires de pays musulmans et laïques parce que, justement, connaissant la musique de cette religion. Houellebecq ne fait pas une prévision, il déroule simplement un scénario possible, vraisemblable ! Et, effectivement, il est possible, c'est ce qui lui donne sa puissance et sa force d'inquiétude. Autre question dans la prospective de Houellebecq : est-ce que le PS pseudo socialiste avec ses dirigeants actuels et l'UMP pseudo républicaine avec les siens, seraient assez cons pour prendre la position qu'ils prennent dans sa fiction : la réponse est oui. Ils le sont et le prouvent tous les jours depuis qu'ils gouvernent comme des minables incapables. Pourtant, une solution s'ouvrirait à eux comme un boulevard : la vraie démocratie, celle qu'ils refusent, qu'ils combattent au profit du régime pourri que nous connaissons à tous les niveaux de la représentation nationale : la représentation juste, la proportionnelle, la seule qui soit légitime. Ces cons qui gouvernent sont dans le roman de Houellebecq incapables seulement d'y penser et je crois qu'il a raison, ces truqueurs d'élections, ces voleurs de démocratie pour qui je n'ai que le profond mépris qu'ils méritent, le resteraient tant ils méprisent eux-mêmes le peuple ! Si Houellebecq met en scène un scénario qui, pour beaucoup de français, est un scénario de cauchemar, il le pacifie. Rien ne se passe dramatiquement et le principal héros s'en fout réellement.  La lèpre totalitaire qu'est l'Islam prend le pouvoir pacifiquement, elle compte imposer sa tyrannie en dissolvant dans l'Europe les nations, ce que font déjà les abrutis qui nous gouvernent, et en prenant en main l'éducation. La dernière phrase, terrible, du roman de Houellebecq est : "Je n'aurais rien à regretter" Là encore je pense qu'il a créé un personnage vraisemblable en nous montrant la séduction privée du totalitarisme, pour des raisons assez peu honorables mais fortes. Il serait intéressant, remontant le temps, d'écrire le roman d'intellectuels se laissant séduire par le communisme et pourquoi pas par le nazisme ! Ces sortes de raisons intimes de s'abandonner aux délices de régimes odieux parce qu'ils font une belle place et confortable pour si peu, un petit reniement ...

Il faut toute la déchéance de notre société française pour trouver ce livre islamophobe - terme qui d'ailleurs ne signifie strictement rien puisque combattre cette religion nuisible comme toutes, et certainement la pire - n'est que raison.

" L'amour chez l'homme n'est rien d'autre que la reconnaissance pour le plaisir donné, ..." p 39 (Peut-être est-il également l'anticipation de ce plaisir - le désir.) Ne pas contrarier parce que : "... pendant quelques secondes j'eus l'impression qu'elle se posait véritablement la question, et du coup moi aussi je me la posai, un bref instant, avant de me rendre compte que je n'avais pas de réponse à cette question, pas d'avantage qu'à aucune autre." p 41 "Mais cela suffisait-il à justifier une vie ? Et en quoi une vie a-t-elle besoin d'être justifiée ?" p 47 "Curieusement, les pays occidentaux étaient extrêmement fiers de ce système électif qui n'était pourtant guère plus que le partage du pouvoir entre deux gangs rivaux, ils allaient même jusqu'à déclencher des guerres afin de l'imposer aux pays qui ne partageaient pas leur enthousiasme." p 51

 La carte et le territoire (2013)

D'une certaine façon, Houellebecq pourrait être la face résignée de Richard Millet, pas si résignée que cela peut-être, désespérée ? Certains romanciers sont des sortes d'ethnologues, peut-être entomologue conviendrait mieux à Houellebecq. Ses personnages semblent considérés comme des bêtes curieuses mais prévisibles, son art est peut-être de parvenir malgré cela à nous surprendre. Dans ce roman, il parvient à se mettre en scène de façon originale. Un personnage secondaire évoqué en fin de roman est d'ailleurs collectionneur d'insectes. Je suis heureux de m'être tenu loin de Houellebecq après la lecture de ses deux premiers romans, il y a longtemps, cela va me permettre de découvrir son œuvre globalement ce qui est un avantage sur ceux qui le font au fil des publications, lectures qui se délitent dans un flot, le plus souvent insipide, quand il est constitué d'œuvres contemporaines. Les aperçus de l'auteur sur des secteurs d'activités dont il met en scène des personnages, la densité passive de ces personnages, relèvent d'un art maitrisé, élaboré, la composition semble ne rien laisser au hasard même s'il est évident que ses personnages vivent avec l'auteur durant l'écriture du roman. Résumer ce roman qui va du monde de l'art à celui de la police en passant par celui l'enseignement et de l'économie me semble inutile, il suffit d'en recommander la lecture, plus intéressante ( j'ai écarté le mot profitable) que celle de bien des essais.

Plus que le pessimisme, c'est le respect de la vie qui toujours mène à la mort, individus et civilisations, constructions humaines ou forêts, qui marque ce livre. Le solitaire, Jed Martin qui a connu Houellebecq et fait son portrait, a suivi cette trajectoire et on le quitte avec le sentiment du devoir accompli.

"... être artiste, à ses yeux, c'était avant tout être quelqu'un de soumis. Soumis à des messages mystérieux, imprévisibles, qu'on devait donc faute de mieux et en l'absence de toute croyance religieuse qualifier d'intuitions. Messages qui n'en commandaient pas moins de manière impérieuse, catégorique, sans laisser la moindre possibilité de s'y soustraire - sauf à perdre toute notion d'intégrité et tout respect de soi-même. Ces messages pouvaient impliquer de détruire une œuvre, voire un ensemble entier d'œuvre, pour s'engager dans une voie nouvelle, ou même parfois sans direction du tout, sans disposer du moindre projet, de la moindre espérance de continuation." pp 104-105. "Elle ressemblait à Christine Angot - en plus sympathique tout de même." p 151."... le diktat irresponsable et fasciste des responsables des lignes de produit qui savent naturellement mieux que tout autre ce que veut le consommateur, qui prétendent capter une  attente de nouveauté chez le consommateur, qui ne font en réalité que transformer sa vie en une quête épuisante et désespérée ..." p 166-167 "... mais je ne peux pas m'empêcher de penser que les gens sont beaucoup moins différents entre eux qu'ils ne le croient en général. Qu'il y a trop de complications dans la société, trop de distinctions, de catégories ..." pp 171-172 "Et toutes les théories de la liberté, de Gide à Sartre, ne sont que des immoralismes conçus par des célibataires irresponsables." p 174. "Vous savez, ajouta-t-il encore, j'ai toujours détesté cette idée répugnante, mais portant si crédible, qui veut que l'action militante, généreuse apparemment désintéressée, soit une compensation à des problèmes d'ordre privé ..." p 256 "... il se demanda fugitivement ce qui l'avait conduit à se lancer dans une représentations artistique du monde, ou même à penser qu'une représentation artistique du monde est possible ... le monde se présentait absolument comme un dispositif rationnel dénué de magie comme d'intérêt particulier." p 259 Rationnel, il faut s'entendre sur ce mot, Houellbecq l'entend dans le sens : "logique compte tenu de ce qu'il est et non comme organisé et fonctionnant rationnellement, ce qui est loin d'être le cas. D'une professeur d'économie, Houellebcq dit : "Dans l'ensemble, les jeunes ne l'intéressaient plus tellement, ses étudiants étaient d'un niveau intellectuel effroyablement bas, on pouvait même se demander parfois ce qui les avait pousser à entreprendre des études. La seule réponse, au fond d'elle même elle le savait, était qu'ils voulaient gagner de l'argent, le plus d'argent possible ..." p 316 - 317 Page 320, réflexion sur la nature de l'économie.

 Plateforme (2001)

Le style : c'est un style coulé, le texte se lit bien, à la première personne, il permet qu'on se l'approprie facilement d'abord parce qu'il concerne un milieu, une époque, vus au travers des données générales et d'autres quotidiennes, dans lesquelles on se situe immédiatement ; ensuite parce que le narrateur, un vivant plutôt pessimiste et modeste, quelque soit sa nature, on le retrouve avec peu de nuances, il ne nous agresse jamais même dans ses jugements catégoriques. La dimension romanesque - c'est à dire d'œuvre de fiction, semble toujours évidente. L'auteur nous fait voyager dans le pays du sexe libéré qui se cogne finalement aux errements archaïques des morales attardées. Œuvre pessimiste évidemment. Houellebecq ne nous parle pas seulement de tourisme sexuel, il nous parle de la sexualité contemporaine dont je suis persuadé ne pas être un représentant, et de la sexualité en général qui concerne, bien entendu, tout individu.

Il y a un niveau de SM (sadomasochisme) qui échappe aux analyses de ce roman, c'est celui qui est destiné à rapprocher les deux partenaires dans, non pas des simulacres, mais des pratiques limitées, entremêlées et dominées par le sexe et les caresses, ponctués de forts moments de tendresse. Jouant sur le contraste des sensations, cette pratique éveille au plaisir, la douleur mesurée en étant un amplificateur. Elle est particulièrement adaptée aux femmes frigides et à ceux, en général, qui sont en déficience de sensations. Chez le (la) sadique, dans ce cas, il n'y a pas désir de détruire, bien au contraire et le mot même de sadisme devrait être remplacé par un autre, tandis que chez le(la) maso, c'est le désir de ressentir qui l'emporte.

Voilà un roman qui touche à quelque chose d'essentiel, l'amour, le sexe. Jusqu'à la page 339, "tout va bien" et l'on en est surpris, étonné quand on connaît l'auteur, on attend la chute. Elle vient et les quelques trente pages qui restent nous plongent dans notre monde, celui dans lequel une saloperie de religion n'en finit pas de tuer. Mais le constat final est sans appel, le narrateur n'attend plus que la mort, il a quelque difficulté à l'imaginer indolore et il sait qu'elle n'aura aucune conséquence dans le monde ... ce récit est le commentaire de son passage. "Il est curieux de penser à tous les êtres humains qui vivent une vie entière sans avoir à faire le moindre commentaire, la moindre objection, la moindre remarque. Non pas que ces commentaires, ces objections, ces remarques puissent avoir un destinataire, ou un sens quelconque, mais il me semble quand même préférable au bout du compte, qu'ils soient faits." p 365.

Il ya chez Houellebecq une grande capacité de distanciation et une sorte d'admiration étonnée devant la sottise de l'agitation. Des énergumènes tels Léa Salamé, Yann Moix, Carron and co, capables de débiter inlassablement phrases pompeuses et creuses, jugements stéréotypés et péremptoires, arguties hargneux, questionnements simplistes et réducteurs, doivent, sous ses yeux à la fois amusés et blasés, entrer dans le possible roman qu'est ce monde irréel qui nous entoure médiatiquement.

"Ici m'étais-je dit, avec un sentiment de tristesse que je sentais insuffisant, ici, tout un tas d'imbéciles sont morts pour la démocratie." p 68 Ce terme d'imbéciles pourrait choquer, mais il est atténué par d'autres : "sentiment de tristesse", "insuffisant" et si l'on pense que la démocratie, aujourd'hui, c'est Bush et Obama, Hollande et Sarkozy, pour ne citer que ces misérables, on peut dire "imbéciles", qui, conscients, pourraient mourir pour de tels tocards et ce qu'ils représentent qui n'ont qu'un très lointain rapport avec la démocratie et les droits de l'homme ! Comme toujours, le pessimisme triste de Houellebecq est décapant et hyperréaliste. Quant à la fascination des "chattes", même si je ne le dirais pas de la même façon ... "Vivre sans lecture, c'est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques." p 97. "... on constitue des souvenirs pour être moins seul au moment de la mort." p 131 "Je haussai les épaules, comme pour indiquer que le sujet dépassait mes compétences - ce qui se produisait maintenant, dans à peu près toutes les circonstances de ma vie." p 199. "Il est impossible de faire l'amour sans un certain abandon, sans l'acceptation au moins temporaire d'un certain état de dépendance et de faiblesse." p 254 Notons que le narrateur ne connaît pas seulement la petite libération de l'éjaculation, mais le véritable orgasme masculin qui peut l'accompagner quand l'homme accepte, justement, ce que relève l'auteur. "... la culture me paraissait une compensation nécessaire liée au malheur de nos vies. On aurait pu imaginer une culture d'un autre ordre, liée à la célébration et au lyrisme, qui se serait développée au milieu d'un état de bonheur, je n'en était pas certain ..." p 330. "Pour l'occident je n'éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que tous autant que nous sommes, nous puons l'égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre, et de plus, nous continuons à l'exporter." p 369 "On peut habiter le monde sans le comprendre, il suffit de pouvoir en obtenir la nourriture, des caresses et de l'amour." p 368.

 

 Bibliographie (selon Flammarion) :

H.P. Lovecraft, contre le monde, contre la vie.     Le Rocher, 1991, J'ai lu.

Rester vivant, méthode.    La Différence, 1991.

La Poursuite du bonheur.    La Différence, 1991.

Extension du domaine de la lutte.    Maurice Nadeau, 1994, J'ai lu.

Le sens du combat.    Flammarion, 1996.

Rester vivant - La poursuite du bonheur (édition revue).    Flammarion, 1998.

Interventions.    Flammarion, 1997.

Les particules élémentaires.    Flammarion, 1998, J'ai lu.

Renaissance.    Flammarion, 1999.

Lanzarote.    Flammarion, 2000.

Plateforme,    Flammarion, 2001, J'ai lu.

La possibilité d'une île.    Fayard, 2005, J'ai lu.

Préface à Auguste Comte, Théorie générale de la religion,     Mille et une nuits, 2005.

Ennemis publics, Correspondance avec B.H.L.    Flammarion / Grasset, 2008, J'ai lu.

Interventions 2,    Flammarion, 2009.

-Poésie (Rester vivants,  Le sens du combat, La poursuite du bonheur, Renaissance),     J'ai lu, 2010.

La carte et le territoire,    Flammarion, 2013.

Configuration du dernier rivage,    Flammarion, 2013.

Non réconcilié - anthologie personnelle 1991-2013,    Gallimard, 2014.   

Soumission,    Flammarion, 2015.

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