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MESSAGES DE L'AU- et de L'EN-DELA

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On se souvient peut-être du message que Claudel envoya au père Mauriac quelques jours après sa mort par Nimier interposé. Les messages de l'au-delà qui n'existe pas, sont plus nombreux qu'on pourrait le penser. Je me propose d'en relayer ici quelques uns agrémentés, pourquoi pas de quelques messages de vivants.

 

De Céline à ses adeptes : " Ai subi plusieurs trépanations pour réparer les dégâts réels de mon illusoire blessure à la tête. Vais mieux. Condamné à écrire une histoire des persécutions du peuple Juif en bon français, je découvre cette langue et ses subtilités. "

De Sartre à celui qui ne sera jamais " qu'un jeune imbécile et un imposteur qui se prend pour un philosophe et qui parle trop de moi pour essayer de se draper dans mon souvenir " : " On le croyait sacré et embaumé : il meurt et l'on découvre combien il restait vivant ; la gêne et le ressentiment qui transparaissent sous les couronnes mortuaires qu'on lui tresse de mauvaise grâce montrent qu'il déplaisait encore et qu'il déplaira longtemps : il a su réaliser contre lui l'union des bien-pensants de droite et de gauche et il suffit d'imaginer la joie de quelques augustes momies criant : " Seigneur, merci ; c'est donc lui qui avait tort puisque c'est moi qui survis ", il suffit de lire dans l'humanité : " C'est un cadavre qui vient de mourir ", pour connaître de quel poids cet homme de quatre-vingts ans qui n'écrivait plus guère pesait encore sur les lettres d'aujourd'hui. " Si tu sais lire, jeune con, lis l'article et fais ton profit de ce qui concerne également ceux qui des dizaines d'années plus tard on continué : " ... l'abjecte puanteur des articles nécrologiques qu'on lui a consacrés m'ont donné trop de déplaisir pour que je songe à marquer ici ce qui nous séparait de lui. Mieux vaut rappeler les dons inestimables qu'il nous a faits." Sartre parlant d'André Gide.

De Ramadier à Raffarien : " Je suis titulaire du brevet de " l'arnaque aux vieux " que j'ai inauguré avec la vignette automobile dont tu fais toujours ton profit. En conséquence prière de verser les droits sur les profits du jour férié à mes héritiers. "

Du conseiller en communication inconnu à Sarko : " De petit chien qui trop frétille de la queue, de loin on devine dents qui vont rayer le plancher. "

De De Gaulle à Chirac : " T'as pas honte, jeunet ?" ( Au sujet de la Constitution )

De Simon de Montfort au juge d'instruction de Outreaux : " Condamnez les tous, le Diable reconnaîtra les siens !"

D'un vieux latin aux rédacteurs de la Constitution européenne : " Res, non verba. "

 

 

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